Chronique un jour de vent
L’uniforme…
On pense plutôt du bien de l’uniforme, à quelques détails près… L’uniforme uniformise, les élèves sont identiques, on ne distingue pas le « riche » du « pauvre » ou le « très riche » du « très pauvre ». Tous les enfants sur ce plan sont égaux. C’est plutôt une bonne chose.
Il est également très ‘choupinet’ de voir un petit garçon de moins de 6 ans portant une chemise blanche immaculée à 16h courir dans les rayons de Asda.
Il est aussi amusant de voir le dimanche après-midi dans beaucoup de jardins du quartier les uniformes qui sèchent au soleil, préparant la prochaine semaine.
Nous avons ainsi découvert qu’il y avait deux enfants dans l’appartement
au dessus. On n’avait pas entendu leurs pas, ni leurs cris depuis un mois.
Hier soir les deux petits partaient avec leurs parents avec
un sabre laser rouge pour l’un, vert pour l’autre… Dans le couloir sombre, leurs sabres éclairaient étrangement.
Revenons-en aux uniformes. Il n’y a cependant pas que des bons points. Nous avons pu observer la taille des jupes. A Liverpool deux grandes filles portaient des jupes jusqu’aux chevilles, d’autres sont plus courtes mais restent raisonnable… Certaines par contre n’hésitaient pas à sortir la mini jupe. Un poil trop courte. Je ne pensais pas que ça pouvait exister dans des uniformes. Ces deux filles se sentaient un peu gênées, à cause du vent, elles avaient peur de s’envoler ?
Je pense que les uniformes sont un moyen pour protéger les adolescentes. Sans uniformes comment s’habillent-elles ? Très mal ! Mini jupe ou collants fluorescents, maquillage à outrance… L’uniforme je pense permet aux élèves de rester « enfant ». Avoir un uniforme identifie bien les enfants comme étant des enfants, ça refroidit, j’espère, certaines pulsions des "grands". Mais tout ça peut s’annuler au contact d’une mini-jupe et des jambes "à l'air".
Il y a aussi un autre aspect intéressant avec les uniformes. A 15h30 ou 16h quand on voit les parents avec leurs enfants bien habillés, on peut s’étonner du contraste. Les parents s’habillent parfois mal, ça choque ! Comme dirait Freud (dans le cours que travaille Amélie) les enfants sont les parents des parents… (Relisez Kamo et moi c’est un livre que j’adore) Ici avec leurs uniformes cela est encore vrai, il y a eu une permutation, l'enfant prend la place de l'adulte. Par contre, si vous croisez des filles après 17h, lorsqu’elles ont pu se changer, le changement saute aux yeux.