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3 décembre 2011

Rafael, derniers jours - Gregory Mc Donald

rafael-derniers-joursIl est illettré, alcoolique, père de trois enfants, sans travail ni avenir. Il survit près d'une décharge publique, quelque part dans le sud-ouest des États-Unis. Mais l'Amérique ne l'a pas tout à fait oublié. Un inconnu, producteur de snuff films, lui propose un marché : sa vie contre trente mille dollars. Il s'appelle Rafael, et il n'a plus que trois jours à vivre...

Avec ce roman, Gregory Mcdonald n'a pas seulement sondé le cœur de la misère humaine, il lui a aussi donné un visage et une dignité.

Gregory Mc Donald, un écrivain que je ne connaissais pas...

Conseillé par un libraire à Toulouse, j'avais envie de lire des romans noirs assez sombre, un peu pour changer du genre classique des thrillers. Ici je n'ai pas été déçu, la noirceur du livre est bel et bien présente. La noirceur de cette vie misérable, au fond d'une décharge... Le soleil qui tape sur les têtes, les enfants qui jouent et crient et se battent dans la poussière. Les adultes qui boivent tout ce qu'ils peuvent trouver, bière, vodka principalement. Des adultes sans emplois, sans avenir, sans rien.

Ils n'ont qu'un seul objet qui puisse leur rapporter quelque chose : leur vie.

Rafael va vendre la sienne pour 30 000 dollars, pour un Snuff Movie où le but sera de souffrir pendant une heure, une effroyable torture devant la caméra, et se retrouver assassiné au final.

Ce roman sombre n'est pas malsain. La violence est plus psychologique, comment pouvons nous supporter que des êtres humains vivent dans cette situation, dans ce dénuement total. Cela fait penser aux campements que l'on voit de nos jours sur le bord des routes, des voies express, au bord des zones industrielles, les campements de roms, de gitans, on imagine que c'est la même société qui les a exclu, éloigné vers les décharges, où ils n'ont plus rien à faire que boire, voler... Où leur vie n'a plus aucune valeur...

Cette société qui conduit à cela est abjecte. Et nous vivons dedans... et nous fermons les yeux...

Johnny Depp a adapté ce roman en film. Je n'avais pas immédiatement fait le rapprochement, juste quelques indices m'avaient mis la puce à l'oreille. Il a réalisé ce film THE BRAVE (titre anglais du roman) en 1997, avec lui même dans le rôle principal et Marlon Brando ; un film qui m'avait paru très sombre et glauque, qui m'avait donné un drôle de goût en bouche. Ce qui n'est pas autant le cas dans le livre puisque nous pouvons faire nos propres images. La littérature souvent est moins aggressive à ce niveau.

 

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